contexte
Au cours des dernières années, les immunothérapies ont montré un réel impact sur plusieurs types de cancers et l'utilisation de notre propre système de défense est une stratégie qui fait désormais partie de l’arsenal thérapeutique, au même titre que la chimiothérapie, etc. Cependant, les règles de la réponse immunitaire dans le cerveau sont mal connues et les défis posés par les tumeurs du cerveau sont encore considérables. Les glioblastomes représentent près de 20 % des cas de tumeurs primitives du cerveau et en sont l’une des formes les plus agressives.
projet
Ce projet est celui de deux équipes de recherche dirigées par le Pr Doron Merkler (travaillant notamment sur la sclérose en plaques et le lien entre fonction métabolique et autoimmunité) et le Dr Paul Walker (expert de l’immunothérapie) qui ont décidé d’associer leurs connaissances pour proposer une recherche translationnelle pilote. Ensemble, ils veulent exploiter les découvertes faites sur la protéine TOX et son rôle sur le système immunitaire pour rendre les techniques d'immunothérapie plus efficaces. Les résultats d’un tel projet translationnel pourraient avoir un très grand impact dans les traitements immunothérapeutiques actuels.
Où en sommes-nous ?
Mars 2023 : L’analyse des cellules du système immunitaire qui entourent la tumeur montre que le vaccin anti-tumoral testé chez la souris modifie l’expression de certaines molécules inihibitrices produites par les Lymphocytes T. Ce résultat pourrait expliquer l’inefficacité de l’immunothérapie pour ce type de tumeur. L’évaluation de la portée de cette découverte pour l’immunothérapie humaine est en cours.
Mars 2022 : L’immunothérapie a démontré un large succès dans le traitement de certains cancers agressifs. Cependant, l’efficacité de cette méthode reste très limitée dans le traitement des glioblastomes. L’objectif de cette étude est d’évaluer si l’association de l’immunothérapie avec un vaccin viral anti-tumoral est un traitement prometteur contre ces tumeurs. Contre toute attente, les résultats indiquent que l’adjonction d’un vaccin anti-tumoral interfère avec l’efficacité de l’immunothérapie se traduisant par une croissance tumorale plus importante. Ce phénomène est en cours d’investigation et pourrait aider à la compréhension des freins à l’immunothérapie et potentiellement aider à l’amélioration de la prise en charge thérapeutique du glioblastome.
chefs de projet
Docteur Paul Walker, Biologiste, Service d'oncologie, Département d'oncologie, Hôpitaux Universitaires de Genève & Maître d'enseignement et de recherche/Privat docent, Département de Médecine (DEMED), Faculté de Médecine de l’Université de Genève
Professeur Doron Merkler, Médecin adjoint agrégé, Service de pathologie clinique, Département Diagnostique, Hôpitaux Universitaires de Genève & Professeur ordinaire, Département de pathologie et d’Immunologie (PATIM), Faculté de Médecine de l’Université de Genève