Les réseaux neuronaux à l'origine de la schizophrénie

Réaliser une étude multidisciplinaire sur les fonctionnements et dysfonctionnements du réseau cérébral associé au comportement
Catégorie
Recherche
Statut
Terminé

Contexte

La schizophrénie est une maladie mentale chronique dont l’incidence touche 1% de la population mondiale. Bien que les causes exactes de cette maladie ne soient pas connues, plusieurs travaux suggèrent que l’origine de la maladie est liée à un dysfonctionnement de la communication entre les différents réseaux cérébraux.

 

Projet

Le projet propose d’approfondir cette hypothèse en procédant à une étude spécifique d’un noyau sous-cortical dont le fonctionnement, encore méconnu aujourd’hui, pourrait être associé au comportement. Les équipes de recherche vont s’appuyer sur des observations cliniques, des analyses pharmacologiques, médicales et génétiques, pour mettre en évidence, tant chez l’homme que chez le rongeur, le rôle potentiel joué par ce réseau cérébral dans la schizophrénie.

 

où en sommes-nous ?

Juin 2022 : Après trois années de financement, les chercheurs ont pu montrer chez l’animal que les neurones de la zone du claustrum cérébral étaient dysfonctionnels dans les cas de schizophrénie génétique. Plus encore, alors que cette pathologie est considérée comme une maladie neurodéveloppementale, et donc hypothétiquement non guérissable, les chercheurs ont pu corriger ces altérations cognitives par manipulation spécifique de l’excitabilité des neurones du claustrum chez des souris adultes.
Les résultats très prometteurs de ce projet ont permis aux chercheurs de décrocher un prestigieux financement européen (ERC) afin de continuer leurs travaux et de valider plus finement encore leur hypothèse, à savoir que le claustrum représente un noeud essentiel de communication entre des aires cérébrales impliquées dans les fonctions cognitives et que son dysfonctionnement peut expliquer certains des symptômes complexes de cette maladie.
Ce projet est donc terminé et plusieurs publications sont en cours. 

 

Chefs de projet

Professeur Alan Carleton, Département des neurosciences fondamentales, Faculté de médecine de l'Université de Genève.

Professeur Ivan Rodriguez, Département de génétique et évolution, Faculté des sciences de l’Université de Genève.