Contexte
Dans cette période Covid-19, on en aurait presque oublié la grippe "saisonnière" et ses 250’000 à 500’000 décès chaque année.
Les personnes les plus touchées sont les personnes fragiles. Le phénomène dit de surinfection bactérienne serait responsable de ces décès : en présence du virus de la grippe, certaines bactéries qui logent naturellement dans nos voies aériennes supérieures et qui jouent habituellement un rôle protecteur, deviennent pathogènes et nocives, créant une surinfection dans les poumons. Celle-ci peut dégénérer en septicémie et causer le décès du patient.
Projet
Ce projet cherche à comprendre les mécanismes de surinfection bactérienne suite à une contamination aiguë par un virus. Il est porté par deux experts en microbiologie de la surinfection, en bactériologie, génétique et immunologie, ayant l’ambition de proposer une solution pour enrayer le processus de surinfection.
Où en sommes-nous ?
Février 2023 : Les chercheurs ont analysé, en parallèle, l’expression des gènes bactériens et ceux des cellules pulmonaires de souris lors d’une contamination par le virus de la grippe. Les premiers résultats montrent qu’à la suite d’une contamination par le virus, les bactéries ont la capacité de s’adapter au nouvel environnement immunitaire des souris en modifiant l’expression de certains de leurs gènes. Les chercheurs souhaitent maintenant comprendre dans quelle mesure ces modifications influent sur le développement des bactéries pathogènes et la surinfection.
Chefs de projet
Professeur Simone Becattini, Professeure assistante, Département de Pathologie et d'Immunologie (PATIM), Faculté de Médecine de l’Université de Genève
Professeur Mirco Schmolke, Professeur associé, Département de Microbiologie et Médecine Moléculaire (MIMOL), Faculté de Médecine de l’Université de Genève