Contexte
Toute l’activité humaine est liée à l’interaction mécanique entre le corps et le milieu dans lequel il évolue. La science qui étudie ces concepts est la biomécanique. Interdisciplinaire par excellence, elle réunit des scientifiques d’univers variés et développe constamment des applications nouvelles : étude de la locomotion, conception de prothèses et d’orthèses, amélioration de la performance sportive, études d’interaction homme-machine, robotique, etc. Il s’agit d’un sujet complexe : les connaissances de plusieurs disciplines différentes (anatomie, physiologie, ingénierie mécanique et industrielle, orthopédie, réhabilitation, sport, etc.) sont nécessaires pour mieux en comprendre les mécanismes. Ensemble, les scientifiques peuvent trouver des réponses à cette question essentielle : comment l’activité physique agit-elle sur le cerveau ?
Projet
Le projet soutenu est issu d’une plateforme interdisciplinaire qui s’est formée au cœur des HUG. Nommée "Human Body Brain and Biomecanics HB3", elle amène des compétences techniques de pointe en biomécanique, chirurgie, réalité virtuelle et neurosciences, ainsi que des plateaux techniques de haut vol pour l’innovation et l’enseignement en chirurgie. Le projet comprend deux axes de recherche, biomécanique et neurosensoriel :
- Le premier étudie notamment les bénéfices de l’activité physique, les contraintes articulaires et la formulation de recommandations après une intervention chirurgicale.
- L’axe neurosensoriel consiste en des études cognitives, notamment sur la concentration, l’équilibre durant l’activité physique, l’impact du stress sur la performance, l’appréhension de la douleur. Sont observés la pratique de différents sports, tels que le golf, ou encore les mouvements de la vie quotidienne.
Le golf est une activité neurocognitive intense. Il offre, par séquences, une activité physique modérée endurante (putting et marche) alternée avec une activité physique vive et brève. Différents mécanismes cérébraux peuvent ainsi être observés : les situations de stress, la position dans la compétition ou encore l’anxiété liée à la performance permettent de mesurer l’inhibition ou la stimulation des réseaux neuronaux du cerveau.
Chef de projet
Professeur Didier Hannouche, Médecin-chef de service, Service de chirurgie orthopédique et traumatologie de l’appareil locomoteur, Département de chirurgie, Hôpitaux universitaires de Genève & Professeur ordinaire, Faculté de médecine, Département de chirurgie, Université de Genève