En réanimation, les bonnes pratiques

Appliquer des pratiques appropriées pour les patients COVID-19 en réanimation : limiter et parfois arrêter le traitement ce qui exige de suivre des directives et des principes
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contexte

Si l'objectif de la réanimation est de diminuer la mortalité et la morbidité des malades en état critique, les situations d’échec thérapeutique existent malgré tout. Elles sont fréquentes durant l’épidémie de COVID-19, lorsque l'évolution vers le décès devient très probable ou inéluctable. Dans le respect du patient et avec un cadre légal précis, des décisions collégiales de limitation ou d'arrêt des thérapeutiques peuvent alors être prises. Adaptées à chaque situation, ces décisions comportent plusieurs degrés et on observe une grande variabilité des pratiques en Europe. 

 

projet

Ce projet consiste à mener une étude sur une cohorte de patients en Suisse, en France et en Belgique. Le but est d’analyser les différentes situations afin d’établir des directives sur le plan clinique et éthique, soit un ensemble de « bonnes pratiques » en faveur du patient et de ses proches. 

Ce projet est rendu possible grâce au généreux soutien de la McCall Macbain Foundation.

 

Où en sommes-nous ?

Mars 2023 : Ce projet de recherche a permis d’analyser les décisions de limitation ou d'arrêt des thérapeutiques au cours de la première vague de la pandémie à COVID-19 chez les patients de soins intensifs. A ce jour, ces données représentent la première description de ces pratiques en situation exceptionnelle de contrainte sur les systèmes de soins, ainsi que dans une population homogène de patients pris en charge pour une défaillance respiratoire. L’analyse statistique révèle une absence d’effet de la surcharge de patients dans les services de soins intensifs sur la prise de décisions, ce résultat va à l’encontre de l’idée répandue qu’un excès de mortalité en soins intensifs dans les régions les plus impactées au cours de la première vague est associé au niveau de suroccupation des services. Les facteurs associés à la prise des décisions de limitation ou d'arrêt des thérapeutiques au cours de la première vague sont d’ailleurs semblables à ceux rapportés dans la littérature scientifique avant la pandémie : l’âge, l’échelle de fragilité clinique, ainsi que la sévérité des patients à leur admission aux soins intensifs. 

Les résultats de cette étude ont été publié dans la revue Critical Care.

 

chefs de projet

Professeur Jerôme Pugin, Médecin-chef de service, Service des soins intensifs, Département de médecine aiguë, Hôpitaux universitaires de Genève & Professeur ordinaire, Département d'anesthésiologie, pharmacologie, soins intensifs et urgences, Faculté de Médecine, Université de Genève

Docteur Simon Bourcier, Chef de clinique, Service des soins intensifs, Hôpitaux universitaires de Genève