Fin de projet : moins mal, moins peur grâce à la réalité virtuelle

Améliorer la prise en charge de l’anxiété et de la douleur des enfants en créant une librairie de scénarii de réalité virtuelle adapté à l’âge et au besoin de l’enfant.
Date de publication

Aux urgences pédiatriques et à l'hôpital, les soins sont souvent anxiogènes et douloureux pour les enfants. La réalité virtuelle (en Anglais : virtual reality – VR), permet de plonger les enfants dans un autre monde et ainsi réduire l'anxiété et la douleur. Grâce à l'immersion, l’attention du cerveau est détournée, ce qui en fait un outil précieux pour des soins invasifs tels que les ponctions, les sutures ou les soins de plaies.

Le projet

En 2021, le Docteur Cyril Sahyoun, Médecin adjoint et Stéphanie Mermet, Infirmière spécialisée, tous deux au Service d'accueil et d'urgences pédiatriques, avec le professeur David Sander de la Faculté de psychologie et sciences de l’éducation de l’Université de Genève ont soumis leur projet pour le soutien de la Fondation privée des HUG.  Leur objectif : créer dans le cadre d’une étude clinique un outil VR Virtual Relief incluant les principes de l'hypnose qui évaluerait l'impact de cet VR lors de soins douloureux et anxiogènes auprès des jeunes patients et patientes des urgences pédiatriques. Le but étant de pouvoir par la suite mettre cet outil à disposition des autres services de pédiatrie, voire certains services adultes.

Résultats clés

Ce projet, qui a livré son rapport final en début d’été 2024, a effectivement permis le développement et le test d'une première version du logiciel, VRenard. Suite à l’évaluation des retours d'expérience, des fonctionnalités plus avancées ont été développées ainsi que d’autres scénarii de jeux tels que la piñata, le basketball, une chasse aux nuages et même des quizz.  

L’expérience des enfants, des soignants et des parents, démontre que les enfants ont très peu peur, très peu mal, et s’amusent beaucoup lors de l’utilisation de ces jeux.  

Pour les soignants, les bénéfices sont confirmés à plusieurs niveaux y compris le besoin de moins de personnel pour faire un bilan sanguin ou une pose de voie veineuse (0% nécessitent 3 soignants avec la VR, comparé à 30% sans la VR), l’utilisation de moins d’antalgiques pour les enfants, et le constat de l’augmentation de la satisfaction des enfants et de leurs parents.  

Impact et prochaines étapes

  • Les résultats de l’essai clinique randomisé feront bientôt l’objet d’une publication dans la presse scientifique.  
  • Aux HUG, les bienfaits des casques de réalité virtuelle se sont étendus au-delà de leur site pilote à l’Hôpital des enfants et se voient désormais utilisés en orthopédie (pour le retrait de broches ou la confection de plâtres compliqués), en polyclinique (pour les prises de sang et la vaccination), ainsi qu’en oncologie (pour la relaxation ou pour permettre aux enfants hospitalisés de «voyager »).
  • Le premier jeu, VRenard, a été traduit en allemand, italien et arabe libanais, et partagé avec l’InselSpital de Berne, le CHUV, VidyMed, de nombreux pédiatres de ville de la Suisse Romande, l’Hôpital de Payerne, l’Hôpital Bambino Jésus à Rome, ainsi que le Service d’oncologie pédiatrique du Lebanese American University Medical Center de Beyrouth.

Pour en savoir plus sur le projet Moins mal, moins peur grâce à la réalité virtuelle et sur d’autres avancées médicales rendues possibles grâce au soutien des donateurs et donatrices de la fondation, visitez notre page Projets.