Aborder le syndrome du bébé secoué à travers la sensibilisation et la recherche

Une campagne avertit les personnes en charge d’enfants des séquelles de ce type de violence infantile, une recherche rend son repérage plus évident.
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Un bébé secoué sur cinq décèdera de cet acte. Pour ceux qui survivent, deux tiers auront des séquelles à vie dont 50% graves. C’est de cette vérité que relèvent deux initiatives destinées à protéger à la fois les tout-petits et ceux qui en ont la garde. 

« Bébé pleure ? Restez zen » se nomme la campagne de prévention qui émane d’une collaboration interprofessionnelle entre les HUG et le CHUV pour sensibiliser au syndrome du bébé secoué (SBS). Son objectif est de permettre aux adultes de mieux gérer leur stress et frustration face aux longs pleurs d’un bébé et d’éviter un état d’épuisement déclencheur d’un geste dramatique. 

La campagne offre aux professionnels et professionnelles de santé du matériel pour aborder ouvertement et sans jugement cette thématique avec les parents. Des vidéos pour les réseaux sociaux et une campagne d’affichage dans les transports publics lausannois et genevois complètent le dispositif. 

Sur l’axe recherche, une étude vise à identifier des biomarqueurs associés au SBS, indicateurs qui faciliteraient son dépistage en clinique. La recherche est menée par la Docteure Kim Wiskott, Médecin interne au Service de pathologie clinique des HUG, et le Pr Tony Fracasso, Directeur adjoint du Centre universitaire romand de médecine légale (CURML). A travers les analyses protéomiques de cette étude de faisabilité rétrospective, les chercheurs souhaitent déceler les biomarqueurs sanguins en question, en comparaison avec des nourrissons décédés de mort subite. 

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