Imagerie médicale non irradiante

Mettre au point des techniques non irradiantes pour le suivi de patients scoliotiques en testant un système de visualisation 4D
Catégorie
Qualité des soins
Statut
Terminé

Contexte

La scoliose, ou déformation de la colonne vertébrale, concerne 2% à 4% de la population. La scoliose idiopathique de l’adolescent n’a pas de cause sous-jacente connue et présente un risque de progression important avec la croissance. Le traitement est basé sur l’amplitude et la progression de la courbure du dos pendant la croissance. En moyenne, tous les 3 à 6 mois, les jeunes patients vont subir une radiographie qui les soumet à une irradiation. Même si les HUG sont équipés d’un système de radiographie peu irradiant (Système EOS), à fréquence régulière, ces irradiations fréquentes et répétées peuvent être nocives pour le jeune patient et donc un risque augmenté de mortalité due au cancer.

 

Projet

Le projet propose d’utiliser un équipement de photographie 4D, dit Raster, pour faire le suivi sur les jeunes patients avec scoliose. Ce système déjà utilisé aux HUG est non irradiant et permet d’obtenir une imagerie en 4D de la colonne vertébrale, la 4ème dimension étant le mouvement du patient. Une procédure systématique d’évaluation de ces jeunes patients avec le système Raster 4D, en comparaison avec le système de radiographie EOS traditionnel, sera mise en place. L’objectif de ce projet est de vérifier si cette technique non irradiante est capable de mesurer et de suivre l’évolution potentielle, de manière fiable et reproductible, d’une courbure scoliotique. Si une bonne corrélation des paramètres obtenus sur ces deux systèmes est observée, l’implémentation de cette nouvelle pratique sera systématique.

 

Où en sommes-nous ?

Octobre 2020 : Les résultats indiquent que malheureusement cette technologie ne représente pas un test diagnostique adéquat, ni un outil de suivi suffisament précis pour détecter l’évolution d’une scoliose idiopathique chez l’enfant et l’adolescent.

Par contre, selon les critères de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), sa sensibilité élevée à détecter la présence de la maladie en font un bon test de dépistage, rapide, économique, non-irradiant et transportable, donc potentiellement utilisable dans un contexte de dépistage scolaire systématique, pour reconnaitre tôt la maladie et traiter les formes évolutives conservativement avec un corset plutôt que par une chirurgie majeure plus tardivement.

Ce projet est à présent terminé pour la Fondation privée des HUG.

 

Chef de projet

Docteur Romain Dayer, Médecin adjoint agrégé, Service d'orthopédie pédiatrique, Département de l’enfant et de l’adolescent, Hôpitaux Universitaires de Genève

 

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